Voici une des oeuvres maîtresses de l'histoire de la pensée. Très nombreux sont ceux qui connaissent l'existence de ce livre ; beaucoup moins nombreux ceux qui l'ont vraiment lu et étudié. Cela tient non seulement à l'ampleur de la tâche, mais aussi à certaines résistances idéologiques. L'analyse de Marx remet en effet radicalement en cause les idées reçues et les certitudes sur lesquelles sont bâties la société actuelle, mais aussi la vie et la carrière de certains des lecteurs potentiels qui sont intéressés au maintien du système... Pour d'autres lecteurs, par contre, pour les salariés (les «prolétaires», c'est-à-dire tous ceux qui sont contraints de vendre leur force de travail pour vivre), cet ouvrage scientifique qui peut paraître (surtout au début) d'une grande abstraction, est d'une portée concrète immense.
Depuis sa parution, les tentatives de réfutation du Capital n'ont pas manqué, et, plus encore, les déclarations péremptoires annonçant périodiquement que Marx était mort et enterré. Chaque fois, les phases de croissance économique et d'extension de la consommation (qui font pourtant partie du cycle normal du capitalisme) ou les avancées technologiques ont permis à des idéologues d'imaginer qu'ils avaient dépassé Marx. Mais aujourd'hui, la nouvelle crise du capitalisme (qui fait suite au chant du coq des tenants de la soi-disant «économie de marché» mondialisée qui pensaient en avoir fini pour toujours avec le spectre du communisme et du socialisme) rappelle brutalement que le capitalisme est toujours le capitalisme et qu'il est toujours en proie aux contradictions décrites avec brio par Marx.
Au point qu'on peut aujourd'hui parler d'un «retour de Marx». (Même s'il y a chez beaucoup de commentateurs la tentation d'enfermer Marx dans son cabinet de travail, en oubliant le révolutionnaire qu il a été et en cherchant surtout à l'opposer au mouvement communiste et aux différents courants marxistes qu'il a inspirés).
Depuis sa parution, les tentatives de réfutation du Capital n'ont pas manqué, et, plus encore, les déclarations péremptoires annonçant périodiquement que Marx était mort et enterré. Chaque fois, les phases de croissance économique et d'extension de la consommation (qui font pourtant partie du cycle normal du capitalisme) ou les avancées technologiques ont permis à des idéologues d'imaginer qu'ils avaient dépassé Marx. Mais aujourd'hui, la nouvelle crise du capitalisme (qui fait suite au chant du coq des tenants de la soi-disant «économie de marché» mondialisée qui pensaient en avoir fini pour toujours avec le spectre du communisme et du socialisme) rappelle brutalement que le capitalisme est toujours le capitalisme et qu'il est toujours en proie aux contradictions décrites avec brio par Marx.
Au point qu'on peut aujourd'hui parler d'un «retour de Marx». (Même s'il y a chez beaucoup de commentateurs la tentation d'enfermer Marx dans son cabinet de travail, en oubliant le révolutionnaire qu il a été et en cherchant surtout à l'opposer au mouvement communiste et aux différents courants marxistes qu'il a inspirés).
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